Unité de Vie pour Personnes à Conscience Altérée - UVPCA

Médecin : Dr Jean-Pierre MASSAD
Cadre de santé : Emmanuelle GILLO

Téléphone : 04 91 18 90 32

Créée en 2004, cette unité de vie regroupe 12 lits d’accueil pour personne en Etat Végétatif Persistant (EVP, ou EVC pour "Chronique") ou en Etat Pauci-Relationnel (EPR).

Une personne dite "en Etat Végétatif Persistant" est une personne en état de conscience minimale. Elle respire spontanément et ne nécessite donc, en dehors des soins relatifs à son handicap, que des soins de la vie quotidienne : toilette, nourriture, hydratation. Si elle peut communiquer partiellement, par signes, avec son entourage, sans pouvoir cependant être constamment et pleinement consciente, elle est dite en "Etat Pauci-Relationnel". Cet état est différent de celui des comas en service de réanimation.

La prise en charge des patients dans ce service se fait en conformité avec la charte de l’association de l’Œuvre du Calvaire :

EXTRAIT DE LA CHARTE DE LA CLINIQUE SAINTE ELISABETH

Soulager la douleur pour assurer au malade une réelle qualité de vie à l’étape où il en est, sans en hâter le terme, ni la prolonger par des thérapeutiques devenues inappropriées.

Reconnaître que le malade est une personne unique, digne d’être aimée et respectée pour elle-même, quelle que soit sa condition physique, psychologique, sociale et spirituelle.

Accueillir la famille et les proches du malade, respecter leur intimité et leur donner la possibilité d’entourer le malade quand et comme il le souhaite ; (…)
Leur proposer, selon leurs besoins et les possibilités, un soutien amical, psychologique, spirituel et social.

Adressés par les services de réanimation, les unités d’éveil ou de neurologie, ces patients bénéficient d’une chambre individuelle aménagée pour y créer une ambiance de "vie quotidienne".

Une équipe pluridisciplinaire assure une prise en charge de qualité. Attentifs aux réactions du patient, les professionnels définissent un Projet Thérapeutique régulièrement ajusté. Des soins de kinésithérapie et de stimulations quotidiennes permettent au malade de maintenir ses acquis. La communication est difficile mais elle est prise en compte sous ses diverses formes : sensorielles, olfactives, mimétiques…

Les familles demeurent une préoccupation majeure des équipes chargées de les soutenir et de les accompagner. La présence d’un psychologue et la mise en place de groupes de paroles familiales au sein de l’établissement leur offre un espace-temps et un lieu pour pouvoir déposer leur ressenti. Des chambres d’hôtes sont mises à leur disposition.

Des bénévoles sont disponibles pour apporter soutien et réconfort aux patients et à leur famille.

Nous sommes conscients de la difficulté pour le patient d’assumer un tel état de vie, et des souffrances qui touchent toute la sphère familiale. Cependant, ces personnes ne sont pas en fin de vie.

A la clinique Sainte Elisabeth, nous nous efforçons simplement d’accompagner de tels états, nous arrêtant au seuil du mystère de telles vies, sans acharnement thérapeutique mais en laissant la place à l’évolution naturelle du handicap. Nous faisons le choix d’hydrater et de nourrir les résidents jusqu’en fin de vie, veillant à ce qu’ils ne souffrent pas, tout en évitant tout traitement déraisonnable. Chaque situation particulière est discutée en équipe.

La vie de nos résidents peut se dérouler sans recours à des techniques compliquées, permettant donc si cela est possible, des séjours à domicile, des sorties, sans compter certaines activités adaptées à leur état, toujours en lien avec les familles et les proches.

Accompagner la vie jusqu’au bout de la vie, nous permet au quotidien d’être les témoins de moments pleins et entiers, d’affection et d’amour partagés, d’être les témoins d’un sens caché « invisible pour les yeux », mais réel et profond, de ces vies précieuses qui nous sont confiées pour un moment.

Nous restons disponibles pour répondre à toutes les questions que vous pourriez vous poser.